Vous avez l’impression de ne pas être à la hauteur ? Dans votre vie privée, dans votre vie professionnelle, vous pensez que les autres attendent plus et mieux de votre part. Si le dernier dossier n’est pas bouclé dans les temps, si votre maison est un champ de bataille, vous pensez que c’est de votre faute, non ? !
C’est quoi la culpabilité ?
Tout d’abord, si vous vous référez au dictionnaire, vous lirez que la culpabilité est l’état de la personne qui est coupable ou reconnue comme telle. Nous sommes tous, au moins une fois dans notre vie, responsable de quelque chose : d’avoir blessé quelqu’un avec un mot malheureux, d’avoir oublié de faire quelque chose, … Responsable, oui, est-ce vraiment nécessaire de se sentir coupable ?
Personnellement, je trouve que la culpabilité est une véritable glu, on se noie dedans comme dans des sables mouvants et cela nous empêche d’avancer ! Est-ce que vous avez déjà ressenti de la culpabilité, non ?
Comment se manifeste-t-elle ?
Elle apparaît dans toutes les sphères de votre vie, privée, scolaire ou professionnelle et à tout âge ! Le pompon est qu’elle ne sert à rien et qu’elle est souvent là, à mauvais escient. Vous trouvez que j’exagère ?
Prenez l’exemple d’un enfant que ses parents n’aiment pas, il va culpabiliser. En effet il s’en veut et croit qu’il est trop laid, trop stupide pour que ses parents l’aiment. Progressivement, il a honte et se juge coupable de cette situation. Pourtant, il n’est pas responsable du désamour de ses parents, c’est leur décision à eux. Cet exemple illustre le fait que nous pouvons culpabiliser à tort, sans raison.
En ce qui vous concernce, vous souvenez-vous de la dernière fois que vous avez culpabilisé ? Est-ce que cela vous a servi à quelque chose ? J’émets quelques réserves. Lors des séances de shiatsu, je vous écoute et j’ai plutôt l’impression que la culpabilité est un frein. Parce qu’elle vous empêche d’avancer, que ce soit dans la sphère personnelle ou professionnelle.
Comment sortir de la culpabilité ?
La première étape est de vous rendre compte que vous culpabilisez. Une fois cet état identifié, prenez le temps d’en déterminer la raison afin d’agir.
Prenons le cas d’Eloïse*. Cette jeune maman laisse son bébé à la crèche pour reprendre le travail. Elle s’en veut parce que cela fait beaucoup d’heures de gardes pour son bout de chou. Elle aimerait passer plus de temps avec lui et s’en veut. Alors, elle culpabilise de lui imposer cela.
Toutefois, ce sentiment la blesse et ne change rien à la situation, au contraire puisqu’elle en souffre. Dès qu’Eloïse comprend qu’elle culpabilise, elle peut chercher des solutions : profiter au maximum de son enfant quand elle ne travaille pas, prendre un temps partiel, se dire que son enfant va participer à plein de belles activités d’éveil, … Elle n’est pas coupable du fait que son enfant soit à la crèche, elle est responsable de la qualité du temps qu’elle passe avec lui. En choisissant en conscience, elle assumera mieux cette situation et ces conséquences, plutôt que de s’en vouloir.
Que pouvez-vous faire ?
Que vous soyez responsable ou non, n’entretenez pas la culpabilité, passez à l’action. La culpabilité vous alerte sur la nécessité de prendre du recul. Quand vous la sentez pointer le bout de son nez, prenez le temps de comprendre pourquoi.
Est-ce que vous vous êtes trompé sur quelque chose ?
Vous n’avez pas respecté vos envies, vos valeurs de vie ?
Ou, cela arrive parfois, est-ce quelqu’un d’autre qui vous amène à culpabiliser ?
Prenez du recul, réfléchissez à ce qui fait naître ce sentiment en vous. Quelle est votre part de responsabilité réelle dans cette situation ? Que pouvez-vous changer pour retrouver votre sérénité ?
Je vous conseille de ne pas laisser la culpabilité s’installer, c’est plus simple que de la déloger une fois installé. Si vous avez du mal à faire le tri seul, n’hésitez pas à demander de l’aide à un proche, à un professionnel de confiance.
Prenez soin de vous, vous êtes ce que vous avez de plus précieux !
*le prénom est modifié