Soyez indulgent avec votre corps

Votre rapport avec votre corps n'est pas toujours simple. Parfois, vous essayez de le modeler, de le changer. Ou vous n'acceptez pas les signes du temps Cet article vous invite à penser autrement à votre corps

Votre corps a une histoire, la vôtre : celle de vos réussites, de vos peines, de vos blessures, de vos opérations, de vos maladies. Il reflète ce que vous avez vécu et ce que vous vivez aussi. Parfois, vous lui reprochez de ne pas être celui que vous idéalisez, celui qui peut être admiré, aimé selon vous. 

Le regard de la société

En effet, l’image renvoyée par la société est implacable. L’homme est  musclé, glabre, jeune et la femme fine (ventre plat, jambes interminables), avec des formes, et jeune cela va de soi. Puisque cette représentation est omniprésente dans les publicités, les séries, cela crée parfois un décalage. Ce qui vous amène à être mal dans votre corps. 

Pourtant, vous n’êtes pas une image. Vous êtes une personne vivante et votre vécu se lit sur votre corps. Il est le reflet des moments que vous avez traversé, il est bien plus qu’une image fade.

Les rides, témoins de vos pensées et de votre joie

Comme il est naturel de grandir, de vieillir, votre corps en porte les signes. La ride du lion, celle qui est entre vos sourcils, est ce qu’on appelle une ride d’expression. Car elle traduit le fait que vous avez régulièrement froncé les sourcils. Donc cette ride est le signe des penseurs, des curieux des gens contrariés, perplexes. Et que dire de celles au coin de vos yeux ! Elles apparaissent quand vous riez, souriez souvent, elles sont belles ces rides de joie, non ?

Finalement, vos rides témoignent des émotions que vous avez ressenties, de votre âge aussi. Si vous avez besoin de les estomper, faitesle pour vous, pas pour le regard des autres. Ainsi, sentez-vous libre de prendre soin de votre corps comme vous le voulez. C’est votre corps, c’est votre avis qui compte.

Sarah et ses cheveux blancs

Prenons l’exemple de Sarah*. Pendant le confinement, elle ne s’est pas teint les cheveux. Au fil des semaines, elle a appris à aimer sa tête comme cela, à apprécier le fait de se retrouver. Et depuis, elle arbore sa crinière blanche comme une évidence, sans revendications, en toute simplicité parce qu’elle s’aime comme ça et c’est bien cela qui compte.

Effectivement, vous êtes bien plus que des rides, des cheveux blancs, ou même que vos kilos ne vous résumez pas à cela.

Le poids, témoin de vos émotions

Que vous soyez trop maigre, trop gros, trop, tout simplement, ce n’est pas sans raison.

En raison d’une maladie, d’un traitement, des événements, des chocs émotionnels, votre poids change. La tristesse, la peur, la culpabilité sont des émotions qui peuvent facilement vous faire maigrir ou grossir. 

Paul* a été victime d’une agression, depuis il vit dans la peur permanente que cela recommence. Il y pense chaque jour, il modifie ses trajets en conséquence, il évite soigneusement la rue où cela s’est produit. Cet événement l’a profondément traumatisé. Il redoute que ses agresseurs le retrouvent. Depuis cette agression, il prend du poids. Il réalise que cette peur permanente le fait grossir. Mais aussi que les kilos supplémentaires sont une façon de modifier son apparence afin d’être moins reconnaissable. Son corps n’est pas son ennemi, il gère la situation au mieux.

D’ailleurs, si votre poids ou celui d’un proche change, n’entrez pas dans le jugement et les conseils péremptoires “tu devrais faire quelque chose, tu ne peux pas, tu dois, …” La première des choses est de prendre conscience de ce qui se passe. Votre corps vous montre que quelque chose ne va pas. Ainsi, en identifiant ce que c’est, vous pourrez en toute bienveillance le modifier au rythme qui vous convient. 

Votre corps est votre allié

Les rides, le poids sont des exemples du rapport que vous entretenez avec votre corps. C’est vrai aussi bien pour les cicatrices, les vergetures, les brûlures, … Ce lien que vous entretenez avec lui est le reflet de ce que vous avez vécu, de vos émotions, de votre santé et aussi du regard de vos parents sur votre corps. Je vous invite à regarder votre corps avec indulgence, c’est votre allié, votre ami.  

C’est votre corps. A vous de décider comment vous voulez vivre avec lui, dans un conflit, un combat permanent ou en paix et en complicité.

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